Dans le cadre de le dernière design week de Paris, KIDP , institut promotionnel du design coréen a fait appel à Kristen De La vallière fondatrice de Say_Hi_To afin de constituer et coordonner une équipe créative afin de réaliser un pop up shop au cœur du Marais, au 12 rue des filles du Calvaire.

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La scénographie de ce pop–up shop coréen cherche à questionner le processus de fabrication de l’objet. Le projet se lit au travers de 3 matériaux d’origine industrielle exprimant 3 instants de la création.

Le sol est recouvert de graviers, les présentoirs sont réalisés en BA13 ignifugé et l’enveloppe en papier bulle. La forme même des objets créés évoque l’avancement, un espace évolutif pour une exposition éphémère : le rouleau, l’escalier, le gravier disséminé dans tout l’espace.

Au centre l’escalier, prolonge l’ouverture de la porte et l’emmarchement extérieur. Ses arêtes d’enduit sont volontairement laissées visibles. Son jumeau est posée à côté contre le mur attendant sa nalisation. Ces deux objets, sortent de prototypes serviront à présenter les produits.

Les rouleaux de papier bulle, suspendus au plafond évoquent le déroulement et peuvent permettre de modi er l’enveloppe de la scénographie. 3 d’entre eux, présentés derrière la vitrine offrent un fond à la signalétique tout en perturbant la perception de l’exposition. Le soir, ils renverront dans la rue une lumière rose. La masse de gravier au sol est disposée de manière aléatoire. Sa physionomie changera à chaque passage de visiteur.

Lorsque le design contemporain coréen se situe au croisement de l’artisanat et de l’industrie, le 12 rue des Filles du Calvaire prend le visage d’un atelier alternatif, narrant des moments de production et pouvant évoluer au court des 3 semaines de l’exposition. Les bandes de papier bulle peuvent être plus ou moins déroulées, elles peuvent être coupées pour devenir les emballages des objets vendus, le visiteur repartant avec une partie de la scénographie. Le processus de fabrication se prolonge en quelque sorte jusqu’au moment de l’exposition lors de l’achat, l’objet ainsi complété poursuit son cycle.

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Crédits photos  : Valentin Fougeray